samedi 15 mai 2010

Aujourd'hui je suis en colère

Jusqu'à maintenant j'avais réussi à me contrôler, enfin essayer mais là je n'en peux plus, on se fiche de nous, l'état français que fait-il ?

Se mettre en avant comme ils le font pour certaine affaire en voulant prouver qu'ils sont droit, nous en france c'est comme cela, c'est la loi ? mais quelle loi ?

Etre français mais j'ai honte...

Il ne faut pas confondre famille adoptante et voleurs d'enfant, désire d'enfant et trafic, AMOUR cela savent-ils ce que cela veut dire, eux dans leur confort journalier, nos enfants ont besoin de nous, ils manque de tout EUX. Nous n'avons pas choisis notre fille sur catalogue nous avons respecté la procédure.

Voilà ce que le gouvernement du Québec a fait et je lui dis BRAVO, Mesdames, Messieurs vous avez un coeur, vous êtes HUMAINS pas comme chez nous en france où nos politiques ne pensent qu'à leur petite personne et aime se "pavanner" à l'étranger et profiter de nos impôts.

, nous avons appris une bonne nouvelle concernant nos démarches d'adoption incomplètes . En effet, à cause du rapatriement d'urgence dû au séisme en Haïti, il était impossible d'obtenir un jugement d'adoption. Le gouvernement du Québec veut donc passer un projet de loi visant à obtenir un certificat d'adoption qui remplacerait celui-ci . Il serait ainsi plus facile et rapide pour nous parents adoptants d'en arriver à la citoyenneté canadienne , dernière étape de ce long processus.
Lorsque le séisme est arrivé et que les enfants ont été rapatriés, le gouvernement canadien également nous avait promis un assouplissement pour nos démarches . Le cas des enfants d'Haïti est particulier et requiert une nouvelle façon de faire . Nous sommes heureux d'apprendre que nos enfants devraient être citoyens canadiens d'ici la fin 2010, quelle bonne nouvelle!
Toute cette aventure aura été spéciale et intense pour nous parents adoptants mais il reste que nos enfants ont pu intégrer leur nouvelle famille rapidement à notre grand bonheur. De plus , les différents paliers du gouvernement nous aurons appuyés tel que promis afin de nous faciliter la tâche!
Quelle belle fin de parcours, quelle belle nouvelle pour nous parents!!"

Merci à Chantalou de m'avoir autoriser à publier ceci
Notre fille nous manque et la vie sans elle n'est pas envisageable

jeudi 13 mai 2010

Merci à Patricia Mowbray

Je suis née deux fois. Une première fois au mois d'août 1956 en Angleterre d'une femme danoise et d'un homme nigérian, et une seconde fois en février 1959 pour rejoindre ma famille adoptive au pied de la butte Montmartre. Pour moi l'adoption est une seconde naissance, un choc salutaire qui peut se transformer en atout pour mieux interpréter et apprécier la diversité du monde qui nous entoure.

Le drame à Haïti le 12 janvier, avec son cortège d'enfants meurtris, orphelins et abîmés, a ravivé les polémiques récurrentes qui tournent autour de cette prise en charge particulière qu'est l'adoption internationale.
Elle permet à près de 40 000 enfants de passer, chaque année, les frontières de leur terre natale, pour exercer leur droit à vivre dans l'intimité d'une famille.
Mais au-delà de cette spécificité haïtienne, c'est la question plus générale de l'adoption internationale avec ses détracteurs et ses défenseurs qui est posée : sa légitimité, son fonctionnement et son impact tant dans les pays de provenance que dans les pays d'accueil.

Comme l'énoncent plusieurs conventions internationales, l'adoption est une mesure de protection de l'enfant, qui a le droit de grandir avec sa famille. Si les circonstances l'en ont privé, il doit pouvoir bénéficier dans son pays de naissance ou "dans un pays étranger, d'une adoption comme moyen d'assurer ses soins nécessaires, si celui-ci ne peut, dans son pays d'origine, être placé dans une famille nourricière ou adoptive ou être convenablement élevé", article 21 de la Convention internationale des droits de l'enfant de 1 989 (CIDE).

Avant le séisme dévastateur sur les 300 000 enfants haïtiens accueillis dans des structures diverses d'aide à l'enfance, en 2009, 1 300 sont partis à l'étranger, principalement en France, au Canada et aux Etats-Unis pour y être adoptés, pour y vivre et devenir des filles ou des fils de parents qui les inscrivent ainsi dans une nouvelle histoire familiale et nationale. Qu'advient-il de tous les autres ? Sont-ils condamnés au statut d'orphelins à vie, dans une errance affective et morale ? Dans des camps, avec le seul soutien d'un personnel souvent très dévoué mais qui aura rarement la possibilité de les porter vers un avenir serein. On sait que, bien avant l'adolescence, nombre d'entre eux iront rejoindre la cohorte des enfants des rues.

A ceux qui recommandent de ne pas agir dans la précipitation mais dans le souci du respect des lois, je répondrai que les règles qui régissent l'adoption internationale sont laborieuses et contraignantes. A Haïti, par exemple, quinze étapes de procédure doivent être franchies pour enfin obtenir le visa d'adoption à l'ambassade de France, qui autorise l'enfant à rejoindre légalement son nouveau pays. Les délais pour ce sésame varient de quelques mois à plusieurs années. Compte tenu de ces parcours, on peut estimer que le temps de la réflexion est offert aux parents et aux institutions pour juger de la pertinence et de la validité de la démarche engagée.
L'enfant pendant ce temps se trouve dans un no man's land affectif, vivant son quotidien dans l'orphelinat, et, déjà engagé ailleurs, apprenant à désigner avec des mots nouveaux ou oubliés, comme "papa" ou "maman", des visages imprimés sur papier glacé. On sait que plus l'enfant grandit plus il aura de difficultés à guérir des séquelles de ces traumatismes. Il est donc vital d'accorder le temps de la justice à celui de l'enfant en accélérant les procédures sans les dénaturer, après que les apparentements ont été décidés.

Ce phénomène a toujours généré des débats passionnés. Il est vrai qu'il interpelle les sociétés par la mixité qu'il entraîne, il s'inscrit aussi comme une des conséquences de l'internationalisation des échanges. Le droit de l'enfant à avoir une famille est reconnu au-delà des frontières qui l'ont vu naître, en conformité avec l'intérêt supérieur de l'enfant - ouvrant ainsi depuis 1989 un espace juridique transfrontalier spécifique au monde de l'enfance qui reconnaît l'universalité de son statut.

Pour certains, le tribut de cet exil nécessaire pour trouver une famille serait trop lourd, trop invalidant, puisqu'il amputerait les enfants d'une partie de leur identité et favoriserait, de surcroît, un comportement égoïste et prédateur des Occidentaux, qui continueraient par ce biais à exploiter la misère du monde.
La stratégie familiale, qui consiste à laisser partir un ou plusieurs enfants dans l'espoir d'une vie meilleure, est un phénomène qui a toujours existé même sous nos latitudes. La littérature des XIXe et XXe siècles, Dickens en Angleterre, Maupassant en France, foisonne de récits mettant en scène des parents qui confient ou abandonnent leurs enfants.
Pour l'immense majorité des enfants recueillis, la seule chance de grandir dans un espace qui prenne le temps de les aimer et qui les inscrive à nouveau dans une appartenance affective et morale est l'adoption, qu'elle soit locale ou internationale, conjuguant le désir de parents de fonder ou agrandir une famille et le droit de l'enfant à en posséder une. Aucun camp, personne du monde socio-éducatif, ne remplacera le lien privilégié qu'entretiennent des parents avec leur enfant.

Sous prétexte de quelques dérives répréhensibles, très médiatisées, ne cachons pas la réalité de ces millions d'enfants qui attendent et grandissent nourris et parqués sur leur terre natale, dans des lieux sans âme et sans espoir. En Roumanie, de jeunes adultes se retournent maintenant contre les autorités de leurs pays, les accusant de les avoir privés de leur enfance en les gardant en otages depuis 2001 dans des institutions, en les empêchant d'être adoptés par des familles étrangères.
A l'époque, le pays s'était fermé à l'adoption internationale pour mettre fin à la corruption qui sévissait aussi dans ce secteur. L'adoption n'est pas une prédation, elle est la juste réponse à la pire des solitudes, celle pour un enfant de grandir sans personne à qui se lier.

Patricia Mowbray est fondatrice de l'association Racines d'enfance, auteur d'"A comme Adoption" (éd. Pascal, 2009).

samedi 8 mai 2010

22 mois

Notre jolie princesse a 22 mois aujoud'hui,
Encore combien de mois sans toi,
Combien de mois à t'attendre,
Combien de mois à craindre le pire,
Combien...
Nous t'aimons si fort.

Maman et Papa